dimanche 27 avril 2008

Faut-il craindre une nouvelle vague de licenciements dans les SSII ?

Alors que le marché informatique est en croissance, les annonces de suppressions d'emplois chez EDS et Logica (ex-Unilog) inquiètent.
Gilbert Kallenborn, 01net., le 25/04/2008 à 17h30

Il y a quelques jours, les sociétés de services Logica et EDS ont annoncé des plans de restructuration avec pertes d'emplois à la clé. L'impact social est plus grand au sein du premier qu'au sein du second.
Logica, qui vient d'abandonner officiellement le nom d'Unilog en France, prévoit de réduire ses effectifs de 1 300 postes, dont 250 en France. EDS, de son côté, compte fermer trois sites dans le nord et l'est de la France, impliquant le départ de 80 salariés et le transfert de 60 autres.
Pas de retournement conjoncturel
Faut-il voir dans ces deux annonces concomitantes le début d'une nouvelle vague de licenciements dans l'informatique ? Pas nécessairement. Les deux plans de restructuration ont des origines et des effets très différents. Pour Logica, la suppression devrait, selon la direction, concerner principalement les fonctions de support, donc non informatiques. Le but affiché par la société est d'unifier un groupe qui s'est construit par acquisitions.
Au sein d'EDS, au contraire, les suppressions de postes touchent surtout des informaticiens. La société souhaite, en effet, se concentrer sur des grands projets d'infogérance. « Issus du rachat d'Answare en 2002, les trois sites géraient plutôt des projets applicatifs en mode régie. Mais il n'y avait pas de vraie démarche commerciale derrière », explique Luc Randon, représentant syndical CFDT au comité d'entreprise d'EDS.
Ces récents cas de restructuration sont donc très liés à l'histoire et à la spécificité des deux SSII. On ne peut pas y lire un quelconque retournement conjoncturel. En revanche, la manière dont ces réorganisations sont réalisées est plus discutable. « Ces annonces risquent d'être très mal vécues sur le marché. Nous sortons d'une année confortable. Les entreprises avaient les moyens de gérer tranquillement leurs affaires », estime Ivan Beraud, secrétaire national CFDT.
Manque de mobilité professionnelle
Selon le syndicat, le cas d'EDS est particulièrement maladroit et risque de provoquer une grogne sociale. « Il s'agit de salariés qu'on a laissé pendant des années sur des projets qui maintenant se terminent. La direction veut donc s'en séparer, d'autant plus qu'il s'agit de personnes relativement âgées », précise Ivan Beraud.

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