lundi 27 octobre 2008

La Camif : Claque de fin ?


Je n'ai pas l'habitude de m'épancher sur ce blog. Mais bon...là c'est dur quand même.
Tout d'abord j'ai une pensée toute particulière envers ceux que j'ai cotoyé à la Camif quand j'y ai fais un tour rapide en 1988, il y a 20 ans (ça ne nous rajeuni pas). Dejà la Camif était en crise (Fermeture de FIL) et s'intérrogeait sur son avenir. Bon nombre d'entre eux ont du quitter l'entreprise par un départ à la retraite... ou dans les plan sociaux.
Ensuite quelques remarques suite à un tour du Web : rien sur les site des syndicats d'enseignant (Unsa éducation, Snuipp FSU, Sgen CFDT); celà doit bien traduire la coupure entre la Camif et son sociétariat.
Rien sur les site des organisations partenaires (Maif, ccomcen...), je sais qu'en temps de crise il faut d'abord communiquer par le silence...
Un salut à la "jeune" section CFDT de la Camif qui n'aura vécu du syndicalisme que des Plans Sociaux. Car la CFDT est jeune à la Camif. En 1988, elle n'avait pas droit de cité. Comme je m'interrogeais sur l'absence de la CFDT parmi les syndicats, un cadre sup de l'entreprise m'a répondu "Tu comprend Ivan dans une entreprise comme la Camif il ne peut y avoir un syndicat comme la CFDT, c'est le Syndicat des Employés de la Camif (syndicat autonome aujourd'hui visiblement défunt) qui joue globalement son rôle sociologique..." Bein voyons...
Ensuite quelques commentaires sur mes visites sur les forums. A ceux qui croit que muni d'un avocat, il pourront récupérer le montant de leur commande : un bon conseil allez sur le site de 60 million de consommateur ou de que choisir et vous constaterez que vous pouvez : faire opposition à votre chèque (s'il n'a pas été débité ou à votre carte de crédit (si elle n'a pas été débité) ou si vous avez payé par carte de crédit utiliser l'assurance d'achat sur internet. Pour le reste malheuseusement...
Enfin je vais vous lister deux-truc que j'aurai appris de mon passage dans cette entreprise.
1 - Une entreprise ça meurt lentement (20 ans et les directions successives ont accumuler les erreurs)
2 - Une entreprise, comme tout corps social, a besoin pour vivre d'une raison sociale à son existence. La Camif son rôle c'était d'apporter le commerce moderne et la société de consommation aux instituteurs, elle n'a pas su (pu ou voulu ?) trouver (conquerir, construire ?) une autre raison sociale.
3 - Les entreprises qui se lance dans une expension tout azimut sans vérifier au préalable que cette expension correspond à son role sociale mais aussi à la volonté profondeur de ses acteurs (actionnaires, salariés, clients...) est une entreprise dangeureuse. Je l'ai vécu dans l'entreprise suivante où j'ai bossé (elle n'a pas connu la faillite car nous avons pu contraindre l'actionnaire de recapitaliser), je l'ai vécu au Comité de Groupe de Paribas lors de la crise de 1991...
4 - Les taux de progression sur un marché nouveau n'ont pas de sens. 1000 % de epsilon ça fait toujours pas grand chose et celà n'indique rien quand au positionnement futur sur ce marché (cf les bouillon de la Camif dans l'informatique ou les bijoux". J'avais appelé celà à l'époque "le terrorisme des statistiques".
5 - A partir d'indicateur faux (une erreur dans une base de donnée), une entreprise peux croire que sa stratégie est bonne. Dit autrement quand on cherche le printemps, on appelle irondelle le moindre volatile.
6 - Quand une information n'est pas acceptable par un corps social, elle n'est pas entendu (en 1988 personne ne voulait entendre que la Camif allait mal). Ca c'est un truc qui me sert tous les jours. Celà m'évite de perdre du temps et de l'énergie à convaincre. Je prépare la stratégie pour le moment où viendra le temps où l'information sera acceptable. Dernier exemple en date : en mars - avril 2008, il était inentendable qu'une crise économique forte allait arriver à la rentrée de septembre. Pourtant tous les indicateurs allaient dans ce sens (remontée des Plans Sociaux, baisse des recettes publicitaires...). Je n'ai pas perdu de temps à convaincre sur ce sujet. Par contre j'ai préparé les négociation salaires sur toutes les branches dont j'ai la charge au premier semestre avec des temps fort en juin. Sur la dernière branche où je n'avais pas réussi on a bouclé juste à temps en septembre. Par contre j'ai préparé une importante réforme sur la gestion de l'emploi pour outiller les militants à cette crise. Maintenant que la crise est publique, on peut en débattre. Il n'empêche elle à commencé en T2...
7 - un appareil technique surtout quand il est numériquement important échappe toujours à son appareil politique et devient dès lors un organisme autonome (et souvent non controlé ou non controlable). Ceux qui me connaissent dans le paritarisme et la vie syndicale vivent douloureusement cette leçon car j'impose toujours (et parfois durement) le contrôle du politique sur le technique. Et ce controle ne peux exister que si le politique retrousse ses manche et présent dans le technique (il faut connaitre la vie réelle)
J'ai aussi 2-3 questions
1 - Le difficulté existencielle de la Camif a commencé probablement au même moment que celle des Coop qui ont lourdement bouillonnée. Pourtant il n'y a eu aucune réflexion (à ma connaissance) sur le sujet.
2 - En 1988, la stratégie d'extension de la Camif semblait parallèle avec la stratégie mené par la majorité de FEN d'alors de regroupement syndical des fonctionnaire. Celà me servait d'ailleur en conclusion à l'époque de contre point positif à la tendance de fond qui était très visible de perte de controle de l'appareil politique sur l'appareil technique. Ce parallélisme explique probablement beaucoup dans le comportement des organisation membre du Ccomcen et notement les conditions de la première recapitalisation. L'échec de cette stratégie dans le monde coopératif a t-elle conduit à une désision de fond de sortir parogressivementla Camif Particulier de la famille Ccomcen ? Celà il faudrait le demander aux acteurs concernés ?
3- La Camif a perdu sa raison d'être (apporter le commerce moderne et la société de consommation aux instituteurs) indépendament de ce que j'ai écrit sur la distance entre le politique et le technique ou sur les erreurs de gestion de ses dirigeant que pointe les syndicaliste de la Camif. Cette perte la conduit sur une "folie" de l'extension. La Maif, la Mgen et d'autre ont eu des stratégie plus prudente, elles sont plus durable, est ce définitif ? La Fen, le donneur d'odre politique a elle disparu dans sa volonté d'extension, elle s'est fondu (après avoir perdu plus de la moitié de ses adhérents) dans l'Unsa. Cette mutation est-elle sociologiquement viable ?

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